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25 ans pour une expo !

Deux jours avant d’avoir un quart de siècle au compteur, j’ai pu inaugurer un bébé, un projet, vraiment quelque chose qui m’est cher, une exposition de quelques dessins.

Une exposition à thème, lancée le 1er novembre, jour de la fête des morts. Des Catrinas, des calacas, des personnages autour du culte aux morts, un trait de culture très fort au Mexique. Elles ont, paraît-il, une touche française…

Ceux qui connaissent le Pythonscope en connaissent sans doute quelques unes.

Alors, certes, c’est à mon boulot, qui fait galerie à ses heures, mais il en faudrait plus pour minimiser ma satisfaction, j’ai vraiment eu la sensation de franchir une étape. Et ce n’est qu’un début, un balbutiement.

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L’honneur, le grand honneur, que mon texte ait été écrit de la main du grand écrivain et non moins ami Carlos Martínez Rentería.

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Une catrina très française

L’ancestrale relation de l’être mexicain avec la mort est bien connue. Depuis des temps très anciens, dans le monde précolombien la mort est commencement et fin de la cosmogonie religieuse, mais c’est aussi la vie quotidienne des mexicains qui joue avec la mort et il semblerait qu’on se moque d’elle au-delà même des dieux. Que survivent encore beaucoup de traditions anciennes pour nous souvenir de nos morts. Le syncrétisme religieux entre le christianisme et sa contrepartie aztèque est arrivé à des extrêmes, comme l’invention de la Santa Muerte, terrifiante divinité qui est devenue très populaire parmi les délinquants et les milieux populaires qui vivent dans une dynamique dangereuse.

Mais la représentation de la mort a souvent un visage beaucoup plus aimable et à la fois blasphématoire. En ces jours des morts, nous pouvons voir une quantité infinie d’images qui vont des friandises en forme de têtes de mort aux squelettes qui dansent au rythme de la musique, une nombre infini d’objets qui décorent les offrandes traditionnelles, et bien sûr la fameuse « Catrina », qui, comme son nom l’indique, représente une femme très élégante, au chapeau et au style très européens, et nous rappelle que la mort emmène avec elle autant les pauvres que les riches.

La globalisation nous a aussi amenés à fusionner des traditions ancestrales avec des coutumes très récentes, comme le fameux « Halloween », et du plus profond respect pour les morts nous passons aux célébrations les plus commerciales et les plus carnavalesques.

En cette occasion, nous sommes appelés par le subtil travail plastique d’une dessinatrice au talent indéniable, même quand il est encore développé de façon très spontanée et naïve. Sophie Remy (mieux connue sous le nom de « Sofi »), signe ses dessins en tant que « Python » (la peintre) et rappelle qu’elle dessinait déjà toute petite, mais jusqu’alors cette facilité créatrice était restée sans prétention au rang de passe-temps.

Mais beaucoup de ceux qui s’approcheront pour contempler les neuf dessins qui forment cette exposition, seront d’accord pour dire que Sofi devrait dédier un peu plus de temps au dessin et à la peinture.

Sofi me confie qu’elle se considère passionnée par la tradition de la fête des morts au Mexique, et c’est pour cela qu’elle s’est introduite dans le thème au travers d’un regard original : des catrinas très coquettes, et, pourquoi ne pas le dire, très françaises. On devine aussi par ici des robes de cancan, des chapeaux et autres détails français. Pour ceux qui ne connaissent pas la belle Sophie Remy, il faudrait ici préciser qu’elle est française et vit au Mexique depuis un peu moins de deux ans.

Il y a deux dessins qui tranchent avec ce glamour dévoilé. D’un côté, apparaît une vierge de Guadalupe « zombi » (c’est ainsi que la décrit l’auteur), et l’image centrale de cette exposition s’intitule « Lit amer » (cama amarga), et consiste en une rencontre aussi sensuelle que triste entre la beauté et ce qui pourrait être l’amant qui s’éloigne comme s’éloignent les bateaux en haute mer.

La pulquería Los Insurgentes (Insugrentes 226, col. Roma), célèbre l’ouverture de cette exposition qui pourra être vue durant cette époque de fête des morts, et accompagnée d’un bon pulque aux fruits.

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Mon grand pote JuanJo (Juan José), artiste poète, qui a particulièrement apprécié l’expo…

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